En toutes saisons, à Place Fort La Tour, la priorité était de nourrir les gens qui habitaient ici et les soldats qui protégeaient les lieux. Il s’agissait aussi de protéger tous les trésors commerciaux qui s’y trouvaient.
Imaginez tous les délices que cette place abritait! Biscuits nappés de mélasse apportés par les navires des Antilles, sucre brut, épices, raisins secs; tartes et pâtisseries aux petits fruits sauvages, cidre de pommes, pouding aux pommes cuites au four et autres délices à base de pommes; chaudrées bien chaudes de poisson et de maïs, soupe de tortue, mets acadiens, comme le fricot de poulet et le chiard, ce délicieux ragoût de porc salé et de pommes de terre. Les jours de fête, on y préparait de copieux pâtés de gibier et, avec les restes de pâte, un dessert à la cannelle et au sucre appelé pets de sœur… Miam!
Il n’en a pas toujours été ainsi. Aux premiers jours de ce fort de traite, le gouverneur La Tour fournissait à ses soldats des rations hebdomadaires qui consistaient en deux pains de 7 lb, 2 lb de bacon, 2 oz de beurre, d’huile et de vinaigre, des foies de morue, un demi-boisseau de pois secs et une pinte quotidienne de bière ou de cidre.
Cependant, au fil du temps, les colons ont ajouté à leur régime alimentaire du poisson, du maïs, des pommes de terre et des courges, se familiarisant, grâce aux Autochtones, avec les plantes et les animaux de la région ainsi qu’avec les techniques de chasse et de pêche. Le porc, le mouton, le poulet et le gibier sont également devenus des plats de viande très prisés.
Nous vous invitons à la table de Place Fort La Tour pour un succulent festin!